Prix matières premières Le Maire se félicite de la nouvelle position de Bruxelles
Le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, s'est félicité mercredi que la Commission européenne reconnaisse désormais l'existence d'un lien entre la volatilité des prix des matières premières et la spéculation, un sujet à l'origine d'un différend entre Paris et Bruxelles.
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La spéculation « joue un rôle non négligeable dans la volatilité des prix »
La volatilité « vient d'abord de réalités physiques, d'un déséquilibre entre l'offre et la demande de produits alimentaires » et de la « multiplication des crises sanitaires et climatiques » (sécheresse en Russie, inondations en Australie), a expliqué le ministre. Mais il y a un « troisième étage à la fusée », c'est la spéculation, « qui joue un rôle non négligeable dans la volatilité des prix », a-t-il ajouté. « Les acteurs financiers sur les marchés de matières premières agricoles sont beaucoup plus nombreux qu'il y a dix ans et interviennent de manière beaucoup plus rapide », a souligné le ministre. « Nous ne pouvons pas accepter qu'un certain nombre d'acteurs financiers spéculent sur la faim dans le monde (...) même si cette spéculation n'est pas une part essentielle de la volatilité, elle mérite d'être combattue. C'est une question économique et une question morale », a ajouté M. Le Maire
« Une corrélation forte entre les positions prises sur les marchés dérivés et les prix »
« Il est clair qu'il y a une corrélation forte entre les positions prises sur les marchés dérivés et les prix » des matières premières elles-mêmes, indique Bruxelles dans un document, qui devait être approuvé mercredi par l'ensemble des commissaires. Mais « il est toujours difficile d'évaluer complètement les interactions et l'impact des mouvements des marchés dérivés sur la volatilité des marchés physiques sous-jacents », d'autant que tous ces marchés physiques de matières premières ne fonctionnent pas de la même manière, ajoute-t-il. Bruxelles s'était attiré les foudres de la France la semaine dernière, car une version préliminaire du document récusait tout lien entre les spéculations sur les marchés et les cours des matières premières.
Pour en savoir plus sur la déclaration de Bruxelles et sur le différent qui opposait la France et la Commission européenne, cliquez sur : Prix des matières premières - Bruxelles voit un lien avec les marchés financiers. Spéculation sur les matières premières - Paris critique Bruxelles. |
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